GMAO : en savoir plus
- Objectifs de la maintenance
- L'organisation de la maintenance
- La GMAO
- Intérêt économique
- Intérêt d'une démarche d'organisation de la maintenance pour l'entreprise
Objectifs de la maintenance
L'objectif essentiel de la maintenance est le MAINTIEN AU MEILLEUR NIVEAU DE PERFORMANCE ET DE SERVICE des équipements industriels, et ceci au moindre coût, afin de garantir à l'entreprise la disponibilité optimale de son outil de production.
Dans ce contexte les responsables de maintenance sont confrontés à de multiples contradictions :
- Interventions - Disponibilité
- Défaillances - Coût de maintenance
- Sûreté de fonctionnement - Incidence sur coût de revient
- Mutation technologique - Maintenabilité
Selon les types d'organisation adoptés, on observe deux fonctions principales au sein de la maintenance :
1) La fonction Technique, à caractère opérationnel, prenant en charge l'ensemble des interventions sur les équipements :
- Mécanique,
- Electrique,
- Pneumatique,
- Hydraulique,
- Thermique,
- Etc...
2) La fonction Gestion, à caractère fonctionnel, prenant en charge l'ensemble des flux d'informations :
- Gestion des équipements,
- Gestion des interventions, ordonnancement lancement et suivi,
- Gestion des pièces de rechanges et des approvisionnements,
- Gestion de la documentation technique,
- Etudes et méthodes,
- Budgets, analyses et statistiques,
- Veille technologique.
- Calcul du TRS ( taux de rendement synthétique )
- Module TPM ( en cours d'élaboration )
Les actions d'organisation ont pour but d'améliorer les performances des services de maintenance en termes de REACTIVITE, PRODUCTIVITE, QUALITE et RENTABILITE.
Généralement, au sein de l'activité maintenance, le Bureau d'Etude et Méthode est le pivot fonctionnel de l'organisation en ce qui concerne :
- Organisation et gestion des travaux d'entretien,
- Maîtrise des budgets de maintenance,
- Gestion des équipements,
- Gestion des stocks pièces de rechanges et des approvisionnements.
La démarche d'organisation proposée a pour ambition de permettre aux hommes de maintenance de s'approprier leur activité, c'est à dire passer du stade de "rouage" à celui de "moteur" :
- Définir le contenu global de la mission de la maintenance,
- Mettre en place les outils et méthodes nécessaires,
- Former des équipes "actives".
Le processus d'organisation de la maintenance préconisée par Melsens se déroule en trois phases :
- Etablir un diagnostique en termes d'organisation (modélisation des flux et des processus), de compétences et de moyens,
- Elaborer une nouvelle organisation : fonctions, responsabilités, relations, processus opérationnels, tenant compte des orientations stratégiques en matière de maintenance et des résultats à atteindre,
- Mettre en œuvre et former les personnes : étude de postes, procédures, formation action, assistance quotidienne.
L'ensemble du processus doit conduire à terme à implémenter un outil de GMAO.
La GMAO
La GMAO a pour objectif d'apporter à l'entreprise des outils lui donnant la maîtrise de ses équipements et de ses budgets de maintenance. L'implantation d'un outil de GMAO doit permettre de :
1) Rationaliser les travaux d'entretien grâce à une meilleure maîtrise des historiques, des plannings et des interventions,
- Mesurer : Connaître les temps d'arrêt machine et de production.
- Déterminer : Analyser le chemin critique de production, suivre l'amélioration des points de rendement.
- Optimiser : Améliorer la production, impliquer les agents et les opérateurs dans la recherche de performances.
2) Optimiser les budgets de maintenance grâce une meilleure maîtrise des stocks pièces de rechanges, des approvisionnements et des besoins d'intervention.
La réussite d'un projet GMAO passe par l'adoption d'une démarche cohérente et structurée. La méthodologie recommandée fait appel aux principes suivants :
- Organiser le projet : plan qualité, comité de pilotage, planning et budgets,
- Mettre l'organisation à niveau afin qu'elle puisse accueillir avec succès la GMAO,
- Rédiger un cahier des charges détaillé répertoriant de manière exhaustive les besoins de l'entreprise en matière de gestion de maintenance,
- Installer et paramétrer les matériels et logiciels,
- Former les utilisateurs,
- Conduire la montée en charge du système : planifier les étapes, structurer les informations, élaborer les scénarii, valider les pratiques,
- Faire la recette du projet : Constater que les objectifs ont bien été atteints, mesurer les écarts, capitaliser l'expérience,
Intérêt économique
Les gains potentiels d'une démarche globale incluant organisation de la maintenance et implémentation de la GMAO sont :
1) Une meilleure disponibilité des équipements a une influence directe sur la capacité réelle de production, obtenue grâce à :
- Méthode de prévention, d'analyse et de prévision des défaillances,
- La planification, la gestion des ressources,
- La disponibilité des pièces de rechanges,
- La prise en compte de la maintenance dès l'étude des investissements.
2) Baisse du coût de maintenance par unité d'œuvre. L'efficacité globale de la maintenance est en hausse.
3) Baisse des stocks de pièces de rechange et diminution simultanée des ruptures de stocks obtenue grâce à une meilleure approche des besoins réels et à la mise en œuvre de méthodes de réapprovisionnement rationnelles.
- Allongement de la durée de vie des équipements. L'emploi des outils d'analyse et de prévision permet d'anticiper les défaillances dues à l'usure des matériels.
- Contribution à la qualité des productions, diminution notable des non-conformités dues à des défauts de fonctionnement du matériel.
- Impact social au sein de l'entreprise, image de marque, etc...
Intérêt d'une démarche d'organisation pour l'entreprise
L'entreprise est régulièrement confrontée, comme toute entité industrielle, à des enjeux nouveaux nécessitant de profondes mutations organisationnelles. Il va sans dire que, dans une activité de process, la fonction maintenance présente un caractère stratégique : la capacité à produire dépend directement de la disponibilité de ses équipements, donc de l'efficacité de la maintenance.
Dans cette optique une amélioration globale de l'efficacité de la maintenance induira pour l'entreprise un gain de production en terme de VOLUME et de QUALITE, et une baisse relative des COÛTS.
Sur le plan méthodologique il est évident qu'on ne transforme pas une organisation complexe qui fonctionne (même si celle ci est perfectible) sans avoir mené au préalable une réflexion approfondie sur cette organisation : c'est le rôle de l'AUDIT D'ORGANISATION, dont on attend qu'il représente avec précision l'organisation existante, qu'il en dégage les points forts et les limites, qu'il en cerne les dysfonctionnements et les insuffisances, et qu'il ouvre des pistes de réflexion pour l'élaboration d'une nouvelle organisation. C'est à ce niveau que l'audit d'organisation présente le plus d'intérêt : à partir des pistes de réflexion qu'il ouvre en matière de maintenance industrielle on va rechercher des convergences entre orientations organisationnelles et objectifs économiques et stratégiques de l'entreprise.
C'est donc en s'appuyant sur l'audit d'organisation que les responsables maintenance de l'entreprise pourront mener une réflexion constructive sur :
- Quelle politique de maintenance adopter ?
- Quelle répartition entre intégration et sous traitance ? sur quels critères ?
- Vers quel type d'organisation se diriger ?
- Comment maîtriser les coûts, les stocks, les appros ?
A l'issue de cette réflexion la seconde étape de la démarche consistera à élaborer une organisation cible de la maintenance de l'entreprise, à en évaluer les gains potentiels et à définir le plan d'action pour la mise en œuvre de cette nouvelle organisation (planning, outils et méthodes, indicateurs, formation, etc...). Enfin, après validation des modèles et prise de décision, la mise en œuvre de la nouvelle organisation sera engagée et pourra faire l'objet, en fin de projet, d'une évaluation afin d'apprécier si les résultats envisagés ont été réellement obtenus.
L'intérêt de cette démarche méthodologique est de privilégier une approche objective, s'appuyant sur des critères mesurables, prenant en compte l'ensemble de l'activité maintenance, et par conséquent la diminution du taux d'incertitude lié à une vision subjective et morcelée du domaine. Ainsi la probabilité de réussite des actions engagées sera maximale.